Le laboratoire MAP est une Unité Propre de Recherche du Centre National de la Recherche Scientifique, Science Humaines et Sociales (UPR 2002), créée en 2024 et inscrite dans la filiation de l’Unité Mixte de Recherche éponyme, l’UMR CNRS/MC 3495 MAP.
Ses activités, croisant deux champs interdisciplinaires émergents, sciences du patrimoine et science des données, se focalisent sur la conception et le développement de méthodes « fortement numériques » d’exploration et d’analyse du fait patrimonial. Son travail est marqué par des allers-retours récurrents entre recherches théoriques, méthodologiques, technologiques et implémentations de solutions concrètes sous la forme de prototypes de recherche ouverts à des partenariats académiques et sociétaux.
Le laboratoire accueille des chercheurs et ingénieurs couvrant un éventail de spécialités et de savoir-faire, allant du développement de protocoles d’acquisition de données 3D au développement de formalismes visant à améliorer l’interprétabilité et l’analyse de données spatio-historiques. Son positionnement interdisciplinaire, et la variété de ses engagements, lui a permis au fil des ans de développer une posture réflexive sur l’impact de technologies et formalismes issus de champs à forte coloration ingénierie dans leur application au patrimoine ou aux sciences historiques.
L’ approche scientifique du laboratoire résulte d’une intégration de compétences permettant d’une part de prendre en charge un ensemble d’éléments d’ordre technique concernant la conception et le développement d’outils et de procédés dits « numériques » et d’autre part de formuler des réflexions d’ordre méthodologique, en réponses aux questionnements soulevés par l’étude d’objets patrimoniaux. La pratique de l’unité est ainsi marquée par la recherche d’un dialogue entre objets d’étude (à différentes échelles), méthodes, instrumentations et développement de prototypes de recherche (au sens logiciels, outils informatiques, avec une orientation claire sur des développements open source).
Parmi les domaines d’intervention de l’unité, le plus visible est l’instrumentation de la chaîne conduisant de l’acte de relevé vers des tâches de d’analyse et d’exploitation type annotation de nuage de points – dit autrement la numérisation 3D patrimoniale comme continuum technologique et méthodologique au service de l’activité des scientifiques. Mais l’équipe a également su s’investir en anticipation sur des questions plus larges, aujourd’hui reconnues comme aigües – en particulier sur les questions de reproductibilité, de traçabilité, d’éthique ou d’intégrité scientifique, ou au travers de différents partenariats sur l’analyse de données orientées temps, de données spatio-acoustique, en imagerie scientifique, sur la question des données ouvertes, la science citoyenne, les réalités étendues, etc.
Les compétences principales de l’équipe représentées grâce à la classification du projet MEMORIA