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Historique

Le laboratoire s’inscrit dans une filiation de structures de recherche dont la première fut fondée en 1969 par Paul Quintrand, au sein de l’école d’architecture de Marseille. Cette première structure, le GAMSAU (Groupe pour l’Application des Méthodes Scientifiques à l’Architecture et à l’Urbanisme), rapidement transformée en URA (URA 1247, Unité de recherche associée au CNRS),  a accompagné l’émergence de l’informatique (outils et méthodes) comme champ d’investigation et d’exploration pour des recherches portant sur le bâti à différentes échelles (bases de données, systèmes experts, modélisation 3D, etc.).

Dans la filiation de cette première structure, Michel Florenzano fonde en 1998 le MAP, une UMR (Unité Mixte de Recherche) multi-sites (UMR 694 Modèles et simulations pour l’Architecture et le Paysage) placée sous les tutelles du CNRS et de Ministère de la Culture et articulée sur quatre écoles d’architecture (Marseille, Toulouse, Lyon et Nancy). Cette structure va connaître des évolutions sur son périmètre dans les douze années qui suivent, mais sur le plan scientifique son évolution est surtout marquée par un élargissement du périmètre des objets d’étude au paysage et plus encore au patrimoine bâti. Dans ce cadre, le MAP-GAMSAU, équipe fondatrice de l’UMR MAP reste localisée au sein de l’école d’architecture de Marseille, devenue ENSA.M.

En 2012, l’UMR MAP connaît une nouvelle évolution avec la nomination d’un nouveau directeur, Livio De Luca, le départ du laboratoire toulousain ASM (architecture et sociétés montagnardes) et l’arrivée du MAAC, laboratoire de l’école d’architecture de Paris La Villette. Dans ce cadre, la dimension « patrimoine » est encore renforcée au sein des activités du laboratoire, dans un programme scientifique dont elle constitue un des 2 axes. Cela se traduit par une évolution du nom du laboratoire, devenu Modèles et simulations pour l’Architecture et le Patrimoine (UMR 3495).

En 2014, le MAP est appelé à libérer ses locaux au sein de l’ENSA.M : l’équipe est depuis lors hébergée au campus CNRS J.Aiguier de Marseille. En parallèle, le laboratoire signe une convention LABCOM avec un acteur majeur de la sphère des sciences patrimoniales également basé à Marseille, le CICRP (Centre Interrégional de Conservation et de Restauration du Patrimoine). Ce rapprochement traduit des synergies autour d’expérimentations portant sur le patrimoine matériel au-delà de l’échelle architecturale seule.

Ainsi, sur le plan scientifique, le laboratoire s’inscrit ces dernières années de facto dans un parcours de spécialisation autour de la donnée patrimoniale, dans deux dimensions complémentaires :

  • le développement et l’exploration de nouveaux protocoles d’acquisition et de traitement de données 3D
  • la modélisation et la gestion de connaissances historiques

S’ajoutant à ce parcours d’évolution scientifique, les évolutions institutionnelles et/ou stratégiques du paysage de la recherche académique vers des « politiques de sites » ont conduit en 2024 le laboratoire à mettre en œuvre une nouvelle transformation majeure, inscrite dans une logique de focalisation sur un site unique, et une identité scientifique forte, le projet d’UPR 2002 MAP sous tutelle unique du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique). Le laboratoire est aujourd’hui composé de chercheurs et ingénieurs aux profils et compétences variés, partageant une exigence de mise en œuvre par le numérique, et rassemblés par un programme scientifique du laboratoire structuré en champs d’action correspondant d’une part à des activités de recherche à proprement parler et d’autre part à des volets de formation ou de transfert au travers desquels son articulation partenariale se construit.